J’ai eu plaisir ce matin à participer au salon de la création et reprise d’entreprise dans le 22 en visioconférence 💻 confinement oblige.
Je vous invite à visualiser les différentes vidéos de ce salon virtuel :
https://www.facebook.com/Creactions
Je ne vais vous refaire tout le contenu de cette présentation assez dense mais vous retranscrire certaines interventions importantes :
1️⃣ La forme juridique
L’entreprenariat s’est développé ces dernières années par la simplicité de la micro entreprise. 1 créateur d’entreprise sur 2 est un micro entrepreneur. Le plafond est de 70 000 € pour la prestation de services et 170 000 € pour la vente de marchandises. Attention, vous êtes assujetti à TVA au delà respectivement de 33 200 € et 82 800 €. Sachez qu’il est possible également de bénéficier des mêmes plafond de franchise de TVA dans une société. Par ailleurs, le régime de l’entreprise individuelle est une option intéressante concernant son coût d’immatriculation modéré. Cependant, vos charges sociales et fiscales seront assises sur le résultat net alors que vous pouvez prélever une rémunération inférieure à ce résultat. L’EIRL est une forme pertinente puisqu’elle protège le patrimoine personnel et il est possible d’opter pour l’IS contrairement à l’EI. Vigilance toutefois si vous devez contracter un emprunt, le banquier dans ce cas ne peut appréhender votre caution personnelle qui est une manière de partager les risques sur un projet d’entreprise.
2️⃣ Les coopératives d’activité et d’emploi (CAE)
CAE, Kezako ? 🤔 Dans le 22, il existe par exemple la CAE « Avant-Premières ». Lorsque vous vous installez comme chef d’entreprise quelque soit votre statut juridique, vous devez être sur tous les fronts : le commercial, le technique et la gestion tout en étant parfois isolé. Si votre souhait est de sortir de cet isolement et de vous consacrer exclusivement à vos clients, cette structure d’accompagnement est faite pour vous. Vous y trouverez des solutions d’hébergement, d’accompagnement et un collectif d’une centaine d’entrepreneurs. C’est quelque part l’école de l’entreprenariat. Vous bénéficiez d’un statut de salarié et êtes rémunéré en fonction du chiffre d’affaires que génère votre activité. Au bout de 3 ans, vous prendrez la décision de voler de vos propres ailes en devenant indépendant ou restez dans cette structure avec un statut de salarié-associé. En conclusion, la CAE permet de tester son activité sans avoir à créer son entreprise.
3️⃣ L’étude de marché
Le choix de la forme juridique et le montage d’un prévisionnel découle d’un travail plus en amont qu’est l’étude de marché. Il faut être au clair sur sur le marché, son offre de produits et services et sur les moyens. Faire une étude de marché, ce n’est pas simplement de trouver des informations qui confirmeront que le projet est bon ❗ Souvenez vous lorsque BIC lançait son parfum en 1988 🧐
Ces parfums sont retirés de la vente en 1991 ne trouvant pas sa clientèle. Cet échec est essentiellement dû au fait que l’image de luxe et de la séduction liée aux parfums ne va pas de pair avec les produits jetables. Et pourtant l’étude de marché devait être très fournie ❗ Il est important d’observer les habitudes des consommateurs, être curieux, à l’écoute des signaux faibles, analyser des faisceaux d’indices, ne pas avoir de certitudes et prendre du recul. Le client doit être au centre des préoccupations. On peut faire ce que l’on aime (créer son entreprise par rapport à sa passion professionnelle) mais il faut que d’autres aiment ce que l’on fait ❗ En conclusion, l’étude de marché permet de lancer le bon produit ou service au bon moment au bon prix au bon endroit.
4️⃣ Le financement
Les banques présentes ont fait part de l’analyse d’un projet d’entreprise dans le contexte que nous connaissons. Il est important de « coconstruire » son prévisionnel avec son expert-comptable. Ce sont les éléments factuels de panier moyen, jour d’ouverture,… qui permettront « d’alimenter » ce prévisionnel. Lorsque l’on candidate à la reprise d’une affaire, c’est déjà de s’assurer qu’on l’achète au bon prix. Un prix qui peut-être dévalorisé si elle a perdu 20, 30 % de son chiffre d’affaires en 2020. L’apport est une notion centrale lorsqu’on sollicite un emprunt. 20 % est la norme à retenir. Il faut toutefois être vigilant à ne pas se démunir à titre personnel. On appelle cela la capacité de résistance. Le capital social ne doit pas être négligé. C’est peut-être risqué de constituer une entreprise à 1 000 € de capital social quand elle a besoin d’un emprunt de 50 000 €. Elle n’aura pas le « matelas » de sécurité suffisant pour absorber une perte éventuelle (sauf à démontrer une certaine rentabilité à court terme sur le projet). Auparavant, il y avait une obligation d’un capital social minimum à 50 000 francs ❗ C’est donc pertinent d’avoir un capital social autour de 5 à 7 000 € pour créer son entreprise d’autant qu’on la crée de toute pièce et qu’elle mettra du temps à atteindre son « point mort » ou « seuil de rentabilité’ », c’est à dire de réaliser un chiffre d’affaires suffisant pour payer toutes ses charges. L’apport n’est pas seulement votre épargne. Cela peut-être la « love money » (apport familial, amical), un prêt d’honneur, votre capital pôle emploi ARCE, le financement participatif qui est un levier de communication en même temps qu’un levier financier.
Merci à tous les intervenants pour la qualité des conférences 👏
Bertrand LE SAINT
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